- LE BIEN PUBLIC - 13 January 2002 - Dijon : Burgundy Regional Council Exhibit

Tapiézo, in search of hapiness

Prenant le contre-pied de l'actualité (un contre-pied féroce, selon ses propres termes), Tapiézo prône romantisme, sérénité et amour au travers de ses toiles vives et colorées. "Je veux encore croire et ne pas tomber dans la révolte", avoue cet artiste rêveur et tourmenté.

Au commencement de ses oeuvres, une grille d'acier. Quel que soit le support -toile ou bois-, il intègre cette grille et fabrique son amalgame, mélange de sable, peinture et autres pigments..., une technique du XVIIe siècle revisitée. Après plusieurs semaines de séchage, il sculpte, creuse et découpe ses matières. "Je laisse la toile tranquille", explique-t-il et, quand l'inspiration vient, il crée, colorie avec des acryliques, des pigments, des huiles... "La peinture pour moi, c'est quelque chose qui va vers l'autre", ajoute-t-il. Ce besoin de donner et de partager l'a tout naturellement conduit à développer un "art de vivre à la Tapiézo", moyen d'exorciser ses peurs et ses frayeurs...

Liberté d'expression Depuis déjà une dizaine d'années, son cheval de bataille, c'est la "Démarche Tapiézo". Par un retour au "bac à sable", cette démarche se veut un exutoire pour combattre la violence chez les enfants. Avec du sable et de la peinture, ils dessinent, jouent, malaxent..., le tout avec les mains, avec comme finalité la création d'une oeuvre. "Ils ont une liberté totale d'expression", explique cet artiste originaire de Dijon. "Aucune contrainte, aucun interdit ne les empêche de créer". Laissant libre cours à leur imagination, les bambins peuvent se salir, renverser, effacer, recommencer ... Passionné et complètement obnubilé par ce projet un peu fou mais séduisant, Tapiézo a déjà testé sa méthode dans des écoles aux USA, en Belgique et même en France. Résultat : moins de violence, de meilleurs résultats scolaires... Il souhaite étendre la "Démarche Tapiézo" dans un maximum d'écoles françaises.

"L'idéal serait qu'il y ait une salle spécifique, où les élèves puissent extérioriser leur colère, leur ressentiment, leur mal être... Cet exutoire permettrait de résoudre pas mal de problèmes...."

- Isabelle Decaux -